Le transport en commun paralysé en Haïti par une grève pour protester contre la hausse des prix du carburant

Submitted by HaitiAnalysis on 14 June, 2007 - 6:37

Port-au-Prince, le 12 juin 2007 &endash; (AHP)- La grève de 48 heures lancée par des syndicats de chauffeurs a paralysé ce mardi le transport en commun à Port-au-Prince et dans la plupart des villes de province.

Cette grève visant à protester entre autres contre les nouvelles hausses des prix du carburant et contre l'obligation faite aux propriétaires de véhicules de payer 4 années d'arriérés de vignettes, coïncide avec la tenue des examens pour les candidats de la 6ème annnée fondamentale.

C'est d'allleurs la princpale réserve exprimée sur l'organisation de ce mouvement.

Les tap-tap et les taxis étaient rares ou inexistants sur tous les circuits de la capitale. Ce qui a forcé de nombreux candidats à marcher des kilomètres pour se rendre dans leur centre d'examens, les autobus mis par le gouvernemennt à leur disposition, n'ayant pas été en nombre suffisant.

De nombreux autres citoyens qui ont dû se rendre à pied à leur lieu de travail ,ont exprimé le souhait que ce mouvement puisse pousser les autorités à trouver rapidement une entente avec les transoporteurs.

Un employé du secteur public a appelé le président Préval "à se libérer de ceux qui tentent de le prendre en otage pour prendre le temps de penser aux couches les plus défavorisées".

Un autre employé a fait savoir que ce n'est pas parce que Préval ne peut plus être candidat à la présidence qu'il doit oublier les masses qui l'ont voté.

Le président devrait se secouer avant que des secteurs politiques cherchent à exploiter ce début de raz-le-bol, a-t-il fait savoir.

Un des membres du comité organisateur de la grève Changeux Méhu, a rendu le gouvernement responsable de cette situation puisque, a-t-il dit, rien a été fait après plus d'un mois de négociations.

Il est inadmissible que les prix des contraventions passe de 50 à 1000 gourdes et de 100 gourdes à 10,000 gourdes et que les prix des produits pétroliers continuent d'augmenter sur le marché local, a déclaré Méhu Changeux.

Il a dit souhaiter que le gouvernement cesse de faire la sourde oreille et entende la voix de la raison, en prenant les décisions qui s'imposent.

"Nous n'avons pas voté en faveur du changement pour être ensuite méprisés, a lancé le syndicaliste.

Des parlementaires ont estimé la grève juste mais ont déploré qu'elle soit organisée justement au moment où des enfants composent.

Les autorités gouvernementales ont quelque chose à faire pour désamorcer cette nouvelle crise, a dit Noël Eliphète, estimant aussi qu'elles devraient fournir davantage d'informations à la population sur la gestion de la chose publique notamment sur l'accord Petro Caribe trouvé avec les autorités venézuéliennes pour la fourniture de carburant.

Le parlementaire a estimé toutefois que les jours de grève ont été mal choisis en raison, a-t-il dit, des examens officiels de la 6è année fondamentale qui se déroulent actuellement.

Le coordonnateur de la Fédération des Transporteurs Publics Haïtiens (FTPH), Rétes Réjouis, s'est déclarée pour la grève puis qu'elle est susceptible de pousser les autorités gouvernementales à satisfaire les revendications des syndicats des chauffeurs. Il juge toutefois inopportun qu'elle ait été fixée aux jours retenus pour le déroulement des examens officiels de la 6è année fondamentale.

Il appelle les autorités à prendre ce dossier au sérieux pour éviter le blocage des activités et à travailler à l'amélioration des conditions de vie de la population.

De son côté, le ministre des affaires sociales et du travail, Gérald Germain, a fustigé mardi l'attitude des responsables des syndicats de transport en commun qui pensent qu'ils ne peuvent trouver satisfaction à leurs revendications que par la grève.

" J'ai été surpris de l'annonce de cette grève ", a déclaré M. Germain soulignant que les syndicalistes ont pris cette décision alors qu'ils étaient en pleine n´gociation avec différents représentants de l'Etat, autour de leurs revendications.

A la question de savoir si le gouvernement ne pourrait pas baisser les prix des propuits pétroliers, le ministre a répondu qu'Haïti ne produit pas de pétrole et qu'on doit réagir conformément à la fluctuation sur le marché international.

Gérald Germain appelle le secteur syndical à revenir sur la table de négociation puis qu'il y a d'autres pointts en discussion.

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